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« L’attente n’est pas celle d’une identité abstraite, l’autre est un corps et seul le toucher rend compte de sa réelle présence .L’habit ne prend sens comme l’habiter que lorsqu’on l’enfile ou le quitte. Prendre le vêtement de l’autre, c’est à la fois le dépouiller et s’envelopper de son corps. L’échange est physique, c’est bien par les trous que le corps de l’autre apparaît. L’échange de vêtements témoigne de la ré-alité de l’échange et de son impossibilité.  Le vêtement se retourne, l’autre résiste, s’accroche et se décroche. La valeur de l’échange relève de la maladresse et de la résistance  du corps. Le glissement n’est jamais parfait. 
Dans le temps de l’échange , la notion d’oeuvre apparaît. Elle  devient  à son tour support de  connaissance ou de reconnaissance. Texte de jean-Yves Petiteau,

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